La  convention est l’acte qui ressort d’un divorce par  consentement mutuel, c’est un peu le « contrat » qui lie les  deux anciens époux et aménage les effets de leur divorce. Quant à  l’homologation, cela renvoie à la validation de cette convention par le juge  qui constate notamment en amont que le consentement des deux époux était libre  et éclairé, ou encore que le convention n’était pas manifestement  déséquilibrée. 
                    Il  faut absolument prendre garde au fait qu’une action en annulation d’une  convention homologuée est dans tous les cas irrecevable. En effet, même si un  conjoint estime que la convention est affectée d’un vice de fond ou d’un vice  de forme, il sera totalement impossible d’en obtenir l’annulation. Les parties  doivent donc veiller au respect de leurs intérêts propres avant que la  convention ne soit homologuée. L’assistance d’un avocat est fondamentale à ce  niveau étant donné qu’un professionnel du droit appréhendera mieux les enjeux  de chaque stipulation de la convention. 
                    En  revanche, certains cas de révision, c’est à dire de modification de la  convention sont ouverts. Il est ainsi possible d’agir en révision de la  convention homologuée en cas de fraude du conjoint. En d’autres termes, si un  conjoint a usé de manœuvres frauduleuses en dissimulant des biens de la  communauté par exemple, il sera possible d’agir en justice pour réviser la  convention.
                     En outre, il est également possible de saisir  le juge aux fins d’interprétation de la convention. Si la convention comporte  des stipulations obscures ou confuses, que les parties ne sont pas d’accord sur  les modalités d’exécution de la convention, le juge pourra trancher ce litige. 
                    Il  est aussi admis que les parties modifient la convention en adoptant une  nouvelle convention qui sera à nouveau homologuée par le juge. Il suffira dès  lors pour les parties de se rapprocher d’un avocat qui les assistera dans la  rédaction de cette nouvelle convention. 
                    Il faut se pencher aussi sur la  question de la révision de la prestation compensatoire  au sein d’une convention homologuée. La situation des parties étant amenée à  évoluer, il est probable que les modalités de versement de la prestation compensatoire prévues à l’origine ne  soient plus adaptées à la situation des parties à une autre date. En théorie,  la prestation compensatoire ne peut être  révisée qu’en adoptant une nouvelle convention. Toutefois, il est possible  d’insérer une clause de révision de la prestation compensatoire au moment de la  rédaction de la convention homologuée. Cette clause pourra par exemple prévoir  la disparition de la prestation compensatoire en cas de remariage ou de  concubinage de l’ancien conjoint. 
                    Par  ailleurs, la révision des stipulations de la convention relatives à la contribution  à l’éducation et l’entretien des enfants sont largement admises : il  suffira de démontrer l’existence de circonstances nouvelles. Une demande en ce  sens peut très bien émaner d’un seul conjoint et sera soumise à l’appréciation  du juge.