Au  cours d’un divorce, les parents doivent s’entendre sur la question de savoir où  les enfants résideront. Cet accord peut être trouvé de façon autonome dans  n’importe quel cas de divorce ou plus  généralement dans la convention homologuée d’un divorce  par consentement mutuel.
                    A  défaut d’un tel accord, c’est le juge qui fixera la résidence de l’enfant. Que  ce soit le juge ou les parents qui s’en occupe, il existe deux modalités  différentes de la garde de l’enfant : la garde peut être alternée ou  exclusive. 
                    Si  la garde est exclusive, la résidence principale de l’enfant sera fixée chez un  parent et le juge ou les parents devront alors organiser les modalités  d’exercice du droit de visite et d’hébergement de l’autre parent. 
                    Si la  garde est alternée, il faudra organiser ce système de garde : ce peut être  une semaine chez un parent, une semaine chez l’autre, un mois chez l’un, un  mois chez l’autre, etc… Il conviendra donc de prévoir la fréquence de  l’alternance mais aussi les conditions dans lesquelles les enfants passent  d’une résidence à l’autre ou encore ce qu’il en sera des vacances scolaires. 
                    La  garde exclusive a longtemps été préféré à la garde alternée qui n’a été  réintroduite dans notre système juridique qu’en 2004. La raison était qu’une  garde alternée risquait de perturber l’enfant. Même si l’objectif est  aujourd’hui de faire en sorte qu’un enfant puisse être élevé conjointement par  ses deux parents, les psychologues pensent qu’une garde alternée peut être  déroutante et ce particulièrement pour les jeunes enfants. 
                    La  garde alternée suppose en outre la réunion de certaines conditions pour être  adoptée.
                    Il faut tout  d’abord une certaine proximité géographique entre les deux parents pour des  raisons pratiques évidentes. 
                    Il  faut en outre que l’enfant puisse avoir un niveau de vie globalement équivalent  chez ses deux parents et qu’ils dispose d’une chambre dans chacune des deux  résidences. 
                    Enfin,  le juge vérifiera dans tous les cas, qu’il y ait ou non un accord des parents,  que la garde alternée soit vraiment conforme aux intérêt de l’enfant. Il ne  faut pas que ce dernier se retrouve par exemple sans cesse au milieu des  querelles de ses parents. 
                    Le juge  pourra ordonner une garde alternée sur une période provisoire. Cet essai pourra  lui permettre de trouver la solution la plus conforme aux intérêts de l’enfant. 
                    La  garde alternée emporte certaines incidences fiscales  en matière d’imposition sur le revenu. 
                    En  ce qui concerne les prestations sociales et plus particulièrement les  allocations familiales, les parents peuvent trouver un accord et désigner celui  qui en bénéficiera  ou les partager. A  défaut d’un accord sur ce point, la solution sera le partage des allocations  familiales en cas de garde alternée. 
                     
                    Le problème du changement de résidence
                    Que  la garde soit exclusive ou alternée, le changement de résidence peut poser  divers problèmes. 
                    En  effet, les problèmes engendrées par un changement de résidence risque de  compromettre le système mis en place dans le cadre d’une garde alternée ou de  porter atteinte au droit de visite et d’hébergement dans le cas d’une garde  exclusive. 
                    En  pratique, l’époux qui change de résidence est donc tenu par la loi d’informer  son conjoint avant ce changement de résidence. 
                    Le  juge pourra alors être saisi de ce problème. Les époux peuvent très bien  s’entendre et trouver un accord qui organisera la nouvelle situation. 
                    Dans  le cas contraire, c’est le juge qui tranchera le litige conformément aux  intérêts de l’enfant. Le juge pourra très bien décider de changer la résidence  principale de l’enfant, ou encore par exemple d’augmenter la pension alimentaire du conjoint qui s’était pourtant  opposé au changement de résidence, si ce changement a pour conséquence  d’augmenter les frais de transports de l’enfant. 
                    Le  défaut d’information du conjoint du changement de résidence n’emporte pas de  sanctions civiles. En revanche, un époux ce faisant, peut se rendre coupable du  délit de non représentation d’enfant, s’il fait ainsi échec au droit de visite et d’hébergement de l’autre conjoint  ou tout simplement à la garde alternée. 
                    Les  parent sont en droit en cours d’instance de divorce de s’engager à maintenir  une certaine proximité géographique  pour  des raisons de commodités vis à vis des enfants. Cet accord est souvent reconnu  de façon implicite dans le cadre d’une garde alternée. 
                    Finalement,  il existe une solution pour le parent qui craint le déménagement brutal de son  conjoint. 
                    Celle ci  consiste à écrire à l’établissement scolaire de l’enfant afin de préciser qu’il  devra être obligatoirement informé de la sollicitation par son conjoint d’un  certificat de radiation. Cette radiation est obligatoire pour réinscrire  l’enfant dans un autre établissement scolaire et elle nécessite l’accord des  deux parents en cas d’exercice conjoint de l’autorité  parentale.